The western regions of Uganda are without a doubt the most prosperous and one can instantly understand the resounding distrust by every other region of the country that Museveni’s regime writes its policies in preference for all things west. After all, it’s where Museveni comes from. But to look at the prosperity of the western regions disregarding all external conspiracies and tribal gossips, its success is not a great mystery.
The regions stretching from Lake Albert down to Rwanda (and only as east as Kabale) are by far and large the centers of nearly all of Uganda’s booming tourism economy. Full of volcanoes, tropical lakes and forests, national parks, mountain gorilla treks, chimpanzee walks, epic waterfalls, and some of Africa’s most exquisite examples of effective and well-designed experiments in eco-tourism. From eco lodges which fund local children’s education fees, game tours through Queen Elizabeth National Park which sustain the Congolese refugees whom were pushed over the mountains during the latest conflict, and very limited permits (at an insanely high $500 per person) to see the mountain gorillas which funds the rangers who protect the future of the gorillas themselves.
Coming to Fort Portal, center of the Butooro Kingdom (headed by sweet little King Oyo at only 18 years old), I had no immediate expectations that we would find particularly more muzungus (or tourists generally) than we had in other regions. But I admit I was quite shocked upon my arrival. Every street teaming with small groups with their pasty legs poking through their cargo shorts and their backpacks worn in the front to the great amusement of Eugénie and myself. The town was said (by the Bradt Guide to Uganda) to be the most beautiful town in the whole country. I’m not sure exactly for what reason, as there is absolutely nothing remarkable about it, nor its architecture. I can only guess that that review referred more to the surrounding areas where one can easily skip to see the famed crater lakes, Mount Ruwenzori, Mohoma Waterfall, or any variation of infinite rural paradise. But other than a few lovely mosques and the palace (which looks a bit like a library or town hall in New England), there is nothing amazing about the town itself. The Butooro language is, if I may say so, one of the most original languages in Uganda, and well worth a close listen by those who appreciate such things.
Eugénie and I stayed on Lake Nkuruba where we were awoken by red-tailed monkeys in the early morning hours beckoning us to swim in the heavenly (and private) lake. We might afterwards have walked ten minutes to the Rwaihamba Market to buy a few cheap fresh veggies for a picnic at the waterfall, then walked home after the worst of the equatorial heat had subsided through the fields of tea and bananas. The region is home to dozens of community development focused beekeepers and nearly every kilometer is another sign for local bee products for sale. Even though there are enough five-star swanky lodges to fill Swaziland, the west is still home to one of the most enthusiastic backpacker communities I’ve ever seen. Each coming with a tent to camp, and a list of all the peaks to climb, animals to find, and rivers to chase in their four weeks before their day jobs demand their return. Still, in terms of Ugandan prices, the west is by far more expensive than anywhere else in the country.
Queen Elizabeth National Park is a perfect game park for those who are looking for a “sure thing” safari, with its overabundance of buffalo, gazelle, hippos, warthogs, elephants, lions, rhinos, flamingos and the sort. It also has a most impressive fishing community and vast black salt lakes which offers educational geological tours for children.
It is rare for Eugénie and I to feel overwhelmed by the landscapes around us, and to allow ourselves to soak it in. The west is a rich place, but having not been as affected for the lengths of time or by Amin’s regime as the north, and for having less importance on transport, exportation, and trade than central and eastern regions of the country, it had an easier time of securing its richness by keeping a sharp focus on one major crop: tourism. Because the tourism which comes here secures the beauty of the space, develops the communities, and enhances the west’s political power rather than increasing the costs of living or disrupting the community’s way of life. This is another reason that foreigners will feel more welcomed and comfortable inhabiting the space on their adventures.
black salt lake / lac salé
Les différentes régions de l’Ouest de l’Ouganda font incontestablement partie des plus florissantes du pays. Tous les ougandais sont d’accord sur ce fait. Les opposants du gouvernement en place diront que ce développement est le résultat d’une politique de favoritisme exercée par Museveni, ce dernier est après tout originaire de la région. Au-delà de ces théories conspiratrices et tribales, la prospérité de cette partie du pays peut il me semble être expliquée.
La région qui s’étend du Lac Albert au Nord jusqu’au Rwanda au Sud (et englobe la ville de Kabale à l’Est) est le cœur touristique du pays. Parsemée de volcans, de lacs (pour certains sans crocodiles ni bilharzia) et de forêts tropicales, la contrée est un véritable paradis pour aventuriers. Les amoureux de la nature y affluent par centaines le temps d’un trek sur les traces d’oiseaux rares, de chimpanzés ou des derniers gorilles vivant dans les forêts bordant les frontières congolaises et rwandaises. Parce qu’il faut compter $500 pour le droit de passer une journée à observer des gorilles, ce tourisme est plutôt luxueux. Même si les lodges ostentatoires font aussi partie dupaysage, ils sont plutôt discrets et moins nombreux que dans les parcs nationaux kenyans. Le nombre très important de logements respectueux de l’environnement et des populations locales a fait de la région un pionnier de l’éco-tourisme en Afrique. Les éco-lodges offrent aux touristes des plaisirs plus simples, une douche avec de l’eau de pluie collectée pendant la mousson, des toilettes sèches et un menu modeste offrant des produits locaux. L’argent récolté est réinvesti dans des projets communautaires comme la prise en charge d’orphelins ou la construction de latrine publiques.
En arrivant à Fort Portal capitale du royaume Buturoo (gouverné par le mignon petit roi Oyo âgé de 18 ans) j’ai été étonnée par le nombre de touristes et de backpackers. En petits groupes et armés de gros sacs à dos ou dans de beaux 4x4 parés pour l’aventure, les étrangers affluent dans la région. Tous sont ici à la recherche d’une colline à grimper, d’un animal à observer et toujours prêts à planter leur tente à chaque coin d’ombre. Le parc national Queen Elisabeth est la réserve idéale pour les amateurs de safari, lions grimpeurs d’arbres, éléphants, buffles et hippopotames y vivent par centaines au grand plaisir de l’aventurier armé de jumelles. A quelques kilomètres de la porte principale du parc se trouve la petite ville de Katwe au bord du lac Edward. Cette dernière est restée bien loin du niveau de développement que connait la région. Détruite pendant les années de sang du régime d’Idi Amin Dada puis lors des attaques de son voisin congolais, le lieu a des airs de ville fantôme, les vaches y sont rachitiques et un bâtiment sur deux demeure à l’état de ruine. Mais quel touriste viendrait s’aventurer dans ces contrées sauvages ou les crocodiles ont il y a quelques jours mangé une grand-mère et une enfant ? A Katwe la vie suit son cours au bord du lac occupé par les pêcheurs et les hippopotames mais bien loin des gaz d’échappement des 4x4 qui foncent vers les portes du parc.
Selon les mots du guide de voyage Bradt, Fort Portal est la plus belle ville du pays tout entier. Je ne comprends toujours pas pourquoi, même l’architecture n’a rien à envier à d’autres villes. Je devine alors que l’auteur, fasciné par les campagnes environnantes qui s’étendent à perte de vue, par les chutes d’eau Mohoma et les chaines de montages Ruwenzori a juste assimilé la ville avec ses environs magnifiques. A part deux mosquées et un palais, la ville n’a rien d’exceptionnel. Le dialecte local, le Butooro est une vraie curiosité et l’unes des langues plus étonnantes du pays, elle peut avoir des airs de japonais selon la tonalité du locuteur.
Nous avons donc profité de la région au bord du petit lac Nkuruba entouré de montagnes. Au lever du soleil les singes à queues rouges et les oiseaux tropicaux vous accompagnent vers le lac encore brumeux pour une baignade matinale. Parce que les habitants sont très peu nombreux à savoir nager, le lieu est souvent vide ou occupé par des gardiens de troupeaux. Deux fois par semaine le marché de Rwaihamba attire tous les habitants de la région. Les vélos chargés de régimes de bananes suivent alors la même route que le vendeur de chèvres qui peine à faire avancer ses bêtes agitées.