December 31, 2008

Dans ma rue, Le Caire

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Dans ma rue, Sharia Qawala ou Mohmed Mahmud selon les cartes et les envies, la vie commence tôt. A 5 heures du matin, le muezzin débute son récital, premier acte d’une pièce quotidienne en cinq temps. La nuit est alors encore profonde et le quidam réveillé par cette logorée divine se rendort lentement. Puis, le soleil apparait sur ma rue encore somnolante, les plus matinaux se dirigent alors vers la mosquée.

A grands coups de marteau et de ponceuse, les voisins du dessous, des mécaniciens se mettent au travail. Les moteurs commencent à chauffer. Ca sent un peu l’essence dans ma rue, mais la légère brise qui balaye le balcon draine de nouvelles odeurs. Un premier vendeur ambulant traverse la rue en vantant à haute voix les mérites de ses produits. Passe ensuite la charette du ramasseurs de veilleries bonnes pour la poubelle ou pour la revente. Tous les matins je scrute le marchand de foul en pensant à mon futur petit déjeuner. Mais, ce dernier d’habitude posté devant la mosquée a déserté le lieu depuis l’Aid El-Kebir. Le reverrai je un jour ?

Le repasseur d’en face vient de lever son rideau, comme tous les matins il s’installe derrière son fer à repasser. Un vieux monsieur, son frère dit – on dans le quartier, s’assied alors sur sa chaise. Ce dernier partira bientôt livrer aux clients leurs habits fraîchement repassés et reviendra à son poste étirer ses members souffrant de rhumatismes, tranquillement. Juste en face se tient l’échoppe d’un menuisier. Toute la journée il fabrique avec amour des fauteuils et autres méridiennes. Feuilles d’or et morceaux de bois trainent toujours sur les troittoirs. J’ai la chance d’avoir une épicerie dans ma rue, tout la journée le père et ses quatre fils se relayent derrière le comptoir. Le coiffeur d’à coté ne semble pas avoir beaucoup de succès, il est ainsi plus courant de le voir assis devant sa télévision que le ciseau dans la main.

Grâce aux guirlandes rouge et verte accrochées à un arbre, il est facile de reconnaître ma rue, aussi le café qui fait l’angle est toujours plein de vieux joueurs de dominos. De l’autre coté du carrefour, l’angle de ma rue est occupé par une boulangerie proposant des donuts au chocolat. Juste face se trouve Magdi, mon ami vendeur de délicieux jus de fraise et de goyave. Ma rue est bien éclairée, les éclairages publics fonctionnent presque tous. Un militaire est toujours assis sur son siège déglingé sous l’un d’entre eux. Fusil à la main il surveille, je ne sais toujours pas ce qu’il surveille mais une chose est sure, il le fait bien. Une vielle ambulance est toujours garée dans ma rue. Tous les chats sauvages du quartier y ont élu domicile.

En face de chez moi se dresse une série de petits immeubles à trois étages. Les volets poussiéreux ne sont jamais ouverts alors, ce matin comme hier, ils sont encore fermés. Les toits semblent tous à bout de force, mais comme tout le monde sait la chute n’est pas pour demain, inch’allah. Un peu plus loin sur la gauche se trouve une mosquée dont l’on ne voit que la façade, des hommes barbus duscutent souvent sur les marches, verres de thé fumants à la main. Un stand de livres est toujours dressé sur la rue, on peut y acheter des livres sacrés ou des bâtons d’encens. Des hauts parleurs sont installés aux quatres coins de ma rue. Quand le muezzin prend la parole tout s’arrête, c’est l’instant sacré de la prière. A genoux et tournés vers La Mecque les hommes prient.

Dans ma rue les trottoirs ne sont pas vraiment défoncés et ne servent ni de terrasse de café ni de dépotoires. C’est agréable de marcher dans ma rue. De mon balcon j’appercois le gigantesque palais royal Abdeen bordé de pelouses et de palmiers. Le roi Farouk devait je l’espère lui aussi aimer observer ma rue de sa fenêtre.

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December 27, 2008

www.allolecaire.eg

Vendredi 19 décembre 2008, le propriétaire du cyber café de notre quartier et les médias égyptiens annonçaient la rupture de trois câbles sous-marins responsables des connexions internet de l'Egypte. Ces « axes de communication vitaux » selon le journal Le Point, appartenant à la société France Telecom sont situés entre 200 et 400 mètres sous la mer Méditerranée. Le problème est très simple et les conséquences impressionnantes, les câbles sectionnés relient les pays situés entre la France et Singapour et le Royaume-Uni au Japon. Par la faute d'un navire ancré au large d'Alexandrie, le même problème est déjà arrivé en janvier 2008. L'ensemble du Moyen-Orient et l'Egypte en particulier avait alors été privé de connexion internet. Les câbles devraient être réparés entre le 25 décembre et le 1er janvier 2009, inch'Allah. Cette fois ci le réseau égyptien est touché à 80 %. Le propriétaire du café internet apparemment habitué et pas vraiment inquiet me conseille alors de revenir le lendemain. En attendant, le trafic a été détourné vers la Hollande dit- on, solution évidemment pratique et efficace mais seulement en cas d’urgence. Cette coupure perturbe donc une fois encore très fortement le trafic Internet et téléphonique depuis l'Europe vers l'Asie (Inde, Pakistan, Malaisie) et vers le Proche et le Moyen-Orient (Egypte, Emirats arabes unis, Qatar), soit une bonne partie du monde. France Telecom a affrété en vitesse un bateau-bricoleur avec à son bord 20 kilomètres de câble de rechange et 64 membres d'équipage. L’opérateur téléphonique qui a clairement retenu les leçons du passé évoque deux hypothèses pour expliquer l'incident. Il s’agirait soit d’un mouvement sismique déclenché à grande profondeur ou l'ancre d'un bateau accrochée aux câbles. Les supertankers susceptibles de causer des dommages sont pourtant assez nombreux à sortir du canal de Suez. Les théoriciens les plus vertueux ont aussitôt pris l'affaire en main. On parle ainsi clairement de sabotage. Surement un coup des anarco-gauchistes de Tarnac. Plusieurs pays disposeraient en effet de sous-marins spécialisés dans la pose de systèmes d'écoute sur les câbles transcontinentaux. Espionnage ou terrorisme sous marin ? A quand la surveillance des abysses ? Selon des experts cette théorie est peu probable, espionner de la sorte "serait se compliquer la vie pour rien".
Question naïve de ma part aux lecteurs, à quoi servent les satellites ?

December 23, 2008

Ismaïlia & Port Said

IMG_7474 Middle-of the week "weekend" to the Suez Canal has the advantage of calm uncongested travel. Many of the other passengers on the bus are commuters and students who’ve forged great habit of the short ride from Cairo. Only two and a half hours is hardly the time to make a dent in a book, but it is enough transition to feel indiscernibly “outside” the city. We made the decision to visit Ismailia before moving north to Port Said as it had been highly recommended to us as one of the most beautiful cities in Egypt.

IMG_7306 Leaving Cairo was refreshing to both the mind as well as the lungs. You breathe more easily almost immediately upon exiting the suburbs, gated communities, and long lines of trade schools situated to the east of Cairo. Soon enough, dust to dust, the dry dunes of Egypt returned; a reminder that this is a country of large populations separated by even larger distances of sand.

Ismailia

The entrance to the city had no signs of the beauty we had been expecting to find. Instead only large housing complexes, one following the next in perfect mirrored resemblance, and endless rows of car lots (I felt as if I had been bused to Jersey by mistake). We walked from the northerly situated bus station toward the more crowded direction of buildings, map-less and clueless of the cities orientation, with grand imaginations of finding city center. The road never ended, and neither did the car lots, but the wind was warm and the faces happy. We took a brief walk through a neighborhood park sponsored by Vodafone, adorned with large cartoonish sculptures of dinosaurs, elephants, and deer covered in artificial turf. We then passed an intersection containing a large building with what looked like an enormous mosaic of a Klee painting. We headed left towards it and discovered it was the Administrative Headquarters of the city. IMG_7468 We were told just across the street, where a brand new building stood, equally immense, we could retrieve a map of the city and discuss with the city’s department of tourism what diverse and wondrous opportunities the city holds for us. In fact, what we found was an entire floor of the building dedicated to tourism, filled with workers, but without a single map, pamphlet, guide, or useful bit of information. They eventually managed to find, hidden beneath forgotten paperwork in a locked desk in an empty room, a map which was apparently made using the SimsCity game, greatly exaggerating the size of small trees to the size of the government building and promoting the local football team wherever it felt needed some pep. Eventually we struck up conversation with a local mobile salesman who offered to drive us to the lake on the canal (our major attraction to the city). It would be the first of many attempts to get close to the water in Ismailia, each one ending in military aggression, a passport check, and being told seeing the water was not allowed (unless you paid a minimum of €600 to stay at the center’s Mercure Hotel which owned it’s own island on the lake for clientele; the rest was military barges and private ports). In fact the city held a most military energy at every corner, making both Eugénie and I somewhat uncomfortable and sad. With that one exception, the old city was truly beautiful. A perfect city for romance, as every couple strolled arm in arm along the canal’s green parkway. IMG_7375 Couples jogged together and ate together everywhere you looked. We stayed at the less-than-luxurious (but charming for the likes of we) Iziz Hotel near the train station facing the city’s largest mosque. The muezzin’s were the most impressive and musical I have had the chance to hear so far in Egypt, filling the streets with a sonic milieu of ancient grandeur. It’s sculptures were less impressive but spoke starkly of it’s history (redwood-sized sabers overlooking the canal), proudly of Mubarak and other heroes of the transitional period, and in reverence of Egypt’s current administration which has emphasized the importance of Ismailia both economically and militarily. I don’t know if it was as magnificent a city as we had been told, but was a lovely sidestep from Cairo and pleasant to explore with Eugénie.

Going North

IMG_7434 The bus railed slowly aside the palms and cactus which separated the street from the dark canal. From time to time we would pass enormous cargo ships, nearly still from massive loads, from China. Teenagers on the bus flirted and fiddled with their cell phone rings; it bore the familiar air of my Greyhound rides between New York and Boston when I was still in University. Just about an hour in, the bus stopped at the very edge of Port Said. We were vehemently determined to be near the water, driven by both principle and passion. We walked from the station around the industrial borders of the ports frontiers. Port Said is an immense and beautiful city with a strong Mediterranean feel. The more ancient of the buildings situated in the old quarters of the city were reminiscent of an architectural fusion between Greek, Turkish, and Italian influences. We moved through various fish markets and salt piles and industrial docks. We passed large homes of diplomats and conference halls constructed of tinted glass. The money which passes through this major passage of continental divide is visible in the faces of its buildings. We reached the boardwalk just in time for a fruit filled picnic and ferry passenger watching. The long boardwalk framed the sounds of gulls, horns, clattering boats, enormous cargo carriers from Monrovia, Sierra Leone, and chattering of socialites. We thoroughly enjoyed Port Said’s gentleness and serenity. We love Cairo, but it was a wonderful break from the fray.

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Le temps d’un weekend sur le canal de Suez

Partir en weekend end en pleine semaine a différents avantages, c’est tout aussi agréable et beaucoup plus calme. Nous décidons donc de nous rendre à Ismaïlia puis à Port Saïd, deux villes situées sur le canal de Suez. Ismaïlia se trouve à une centaine de kilomètres du Caire, mais il faut quand même deux heures et demi de trajet. La station de bus étant située en plein centre ville juste derrière la grande gare Ramsès, il est absolument impossible d’éviter le trafic, et ce quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit. Sortir du Caire est absolument chaotique. Progressivement, le bus s’éloigne du centre ville pour rejoindre de grandes avenues plus dégagées. Puis il se lance sur de grands ponts qui s’entrecroisent pour former un gigantesque nœud aérien. Le bâtit devient de alors plus en plus espacé. Apparaissent ensuite les « gated communities » ces nouvelles villes construites à l’occidentales et bien protégées derrières leurs murailles. L’une d’entre elle laisse apparaitre une enseigne Carrefour, tout va bien. Des gros bâtiments bordent alors la route. Il s’agit pour la plupart d’universités et d’écoles de langues qui vantent leurs mérites avec cette phrase magique « american degree » écrites sur leurs murs. Les espaces désertiques reviennent progressivement.

IMG_7253 A première vue Ismaïlia est construite selon des plans communistes, les longues avenues sont entrecoupées de grands immeubles bétonnés et gris, tous identiques. La ville semble grandir de jour en jour, les buildings squelettiques en construction sont partout. Sans plan, ni guide nous avançons à tâtons, perdu malgré tout, nous partons à la recherche d’une carte. Un charmant monsieur nous indique alors la direction du gouvernorat, là bas on pourra nous renseigner. Le lieu n’est pas très acceuillant, le hall immense et glacial est décoré d’un magnifique buste du président - héros Moubarak. Le réceptionniste reste un peu perplexe face à notre demande, il nous fait assoir et réfléchi quelques instants, il nous invite ensuite à suivre son collègue. Le lieu est comme abandonné, les couloirs vides et sombres. Nous nous trouvons à l’étage du gouvernorat destiné au tourisme et à sa promotion, étonnant. Les touristes ont pourtant l’air absents depuis un certain temps. Les salles vides sont encombrées de bureaux, sur les murs quelques affiches d’un festival de folklore local. Toujours personne. Un peu plus loin, huit fonctionnaires bavardent en buvant du thé, ils nous envoient vers le bureau d’en face. La pièce est immense, elle compte au moins six tables, deux hommes nous reçoivent avec plaisir, nous redemandons alors une carte. Ces derniers cherchent, retournent des piles de papier, ouvrent tiroirs et placards, nous patientons. Voilà une carte ! Le magnifique dessin orné de monuments dignes d’une ville de jeu vidéo date de 2006, année de la dernière Coupe d’Afrique des Nations. L’homme qui a mis ses lunettes de travers nous explique fièrement le plan. Seamus demande alors si il est possible de trouver un document plus précis avec les noms des rues, le fonctionnaire vexé sort alors une copie du cadastre de la ville, tout à fait inutile mais très jolie.

IMG_7311 Le dos de la carte offre une présentation d’Ismaïlia en trois langues. L’on y apprend notamment que « parce que l’Ismaïlia est considérée comme un grand jardin vert orné de toutes sorte de verdure, elle atteint une position spéciale sur l’agenda des festivals nationals comme le festival du printemps, le festival des arts folkloriques et le festival des dromadaires ». Puis quelques anecdotes au sujet des habitants de la ville, « le peuple l’Ismaïlia se caractérise par son amour de toute sorte de sport, à cause de la célébrité de son groupe de football « El Ismaïli » qui est considéré comme le premier groupe sportif qui a prit le cup africain », (l’orthographe et la synthaxe sont authentiques). La carte met en avant des centres d’intérêt tels que l’olymbic village ou la Suze Canal university. La ville nous plait déjà. Jimmy, un homme, que nous croisons nous conduit sur la rive du canal, en face de nous s’étend le Sinaï. Les militaires sont partout, ils contrôlent nos passeports avant de nous laisser le droit d’aller manger des bananes au bord de l’eau. Sur l’autre rive se dresse une immense statue en forme de couteau, un ravissant mémorial de guerre. Au fur et à mesure que l’on avance vers la ville, l’accès au lac Timsah se restreint pour devenir impossible, la zone est entièrement militarisée. Alors que je m’apprête à immortaliser cette verdure tant vantée par le propsectus, un militaire m’interdit de prendre une photo, son collègue me dit pourtant que cela ne pose pas de problème. Tous les deux vérifient alors longuement mes clichés. A présent, seuls les résidents des ressorts peuvent profiter des flots du lac. Faute de mieux, les amoureux se promènent le long du petit canal pollué qui traverse la ville. Le lieu est très calme, c’est assez reposant. De veilles maisons coloniales dégagent une atmosphère de tranquillité loin de la pollution cairote. Sur la route on aperçoit même un panneau « interdit de klaxonner » ce dernier est inutile mais au moins il est là.

Sur la route du Nord, vers Port Saïd

IMG_7460 Les palmiers et les cactus bordent la route qui longe le canal de Suez. Hommes et femmes s’affairent dans les champs verdoyants. Des écoliers, cartable à la main jouent le long de la route. Un troupeau de bête ayant survécu à l’Aïd El-Kébir broute tranquillement au milieu des voix rapides. Soudain, un énorme bateau surgit de la terre, le canal de Suez est juste là. A son bord, les containers « shipping from China » s’empilent les uns sur les autres. Nous franchissons la porte de la ville, les industries ont déjà envahies la périphérie. Une odeur d’huile se dégage. Les usines et les centrales électriques sont partout. La ville de Port Saïd n’a pas grand intérêt, les rues sont bordées de nouveaux immeubles. Les maisons construites à l’époque du canal se font de plus en plus rares. L’accès à la mer est ici aussi très limité. Plus trop pour des raisons militaires mais plus à cause des bâtiments de douanes et des entrepôts. Nous arrivons enfin au seul endroit à peu près aménagé pour les promenades, juste à l’entrée du canal. Des barges font des vas et vient d’une rive à l’autre. En face, se dresse une immense mosquée rougie par le soleil tombant. Toutes sortes de bateaux naviguent en rythme. Les petites barques en bois manquent de disparaitre aspirées par les gros vaisseaux. Soudain une corne de brume submerge le brouhaha ambiant. Un supertanker sort alors du canal et se dirige vers la mer. Gigantesque, le bateau transportant des centaines de containers perce littéralement le port. Il est de ces instants fascinants qui laissent sans voix. Le Palena s’en va alors au loin, le bateau frappe pavillon libérien et se dirige peut être vers Monrovia.

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December 15, 2008

Visa for Sudan / Visa pour le Soudan

Patience, humor, a quiet delight in shared communal experience, and $250.00 is all you need if you are an American and French couple in Cairo trying to obtain visas for Sudan. An early lesson which shall assuredly come in handy many times throughout our present journey. Our personal experience of the process occurred as follows, and for those who are looking for information on how to do the same, read on, as the procedures are as attuned with the curious amalgam of modern bureaucracy and personal human connectivity and empathy as are many of the more fantastic discoveries that come with the title-ship of being contemporary travelers. Never forget that a smile is universal.

First Try : Among the winding grooves of some great Nile serpent that designed the Garden City Quarters of downtown Cairo, there is a small conglomerate of thin black figures gathered around a small green door that at first glance might be mistaken as the staff entrance to a parking garage or local kochari. It is here that you will find the visa section (room) for the Sudanese Embassy of Cairo. It is still early, and the calmness of the scene is a striking contrast to, say, every other embassy I have ever been to. Upon entrance, there are two lines leading to glass windows with the English headings “cashier” and “passports” hung above them. The lines are long, and while although there are men on the other side of each respectively, there doesn’t seem to be a great rush to pause a great raucous of conversation and laughter to begin assisting those patient souls standing with large piles of organized paperwork. To the right is a small resting area with Sudanese television and old men talking over tea. Straight ahead, the reception desk where all required papers can be obtained, photocopies made, and in theory all the information one needs to be prepared with all required documentation for the best assurance that their line waiting will not be in vein. We arrived with Lucile to translate and garnish us with much needed courage, as nearly all those we spoke to deemed our chances nearly impossible being that we had no contract to work and no letters from France and the United States declaring necessary cause to enter the recently turmoil ridden frontier. We approach the shockingly handsome man behind the desk who welcomed us triumphantly amidst the swarm of persons arguing with the other worker at his side. After a brief inquiry as to our nationalities and reasons for travel to Sudan (responded with a simple shrug of the shoulders and harmonious “tourism”), he calmly explained to Lucile that all we needed was two letters (one from the French embassy of Khartoum, and the other from the American embassy of Khartoum), the contents of each letter was left quite indistinct, as well as $100 for the both of us with our passports and two visa photographs.

It happened to be the week of Thanksgiving, leaving me a week before I would be able to speak with anyone but a receptionist at the embassy in Khartoum. But Eugénie tried the French embassy, and it was our first great blow in the process, as we were told, quite reasonably and with clear ideological rationale, that it is “impossible” to give a letter to someone who the embassy in Khartoum doesn’t know, doesn’t know for sure is French, has no address or employment in Sudan. We felt a bit confused as to what should be our next move.

Second Try: We returned to the Sudanese embassy alone (possibly a week after the first attempt) and spoke with another man at the desk. He told us, in English, in fact an American doesn’t need a letter, but the French do, but they can get it at the French embassy in Cairo in person. For the French visa it should be immediate, but the American visa could take a month to process. We figured the sooner we get the letter for Eugénie the better, so we marched directly the next morning to the French embassy in Cairo to see if in person an embassy might be able to draft a vote of confidence.

The visit to the French embassy lasted possibly two minutes as the ‘couldn’t-be-bothered’ consulate brashly informed Eugénie that the embassy cannot give a letter unless she returns to France, and deals with all visa issues in France. Upon Eugénie’s further inquiry, it was quickly explained that the system was in place purposefully to dissuade citizens from France from attempting to travel in Sudan. And with that we departed.

Third Try: When returning another early morning to the Sudanese embassy, this time quite determined and possibly more aggravated than our previous two visits (we began to recognize the faces of all persons waiting and realized possibly that it wasn’t just we whom needed frequent visits). It was the gorgeous man again, who delightfully embraced me and called me by name “American”. I began spurting a verbal barrage upon the system of bureaucratic measures that ended fruitlessly and the dire need to find another path to attaining the visas without a letter as it was clearly not of the interest of France to permit its citizens free travel to the great country of Sudan. After he burst into great joyous laughter and patted my back a few times, he took me by the hand and led me like a dear family friend outdoors where there was less noise, he said, “Oh, its no problem, the letter’s not important, we ask for it, but it’s not important. Just talk to the man at the passport desk.” He then lead me back inside. In the line ahead of me was a Russian Archeologist who had letters from the National Museum of Khartoum where he had work and letters from the Russian embassy of Cairo where he had been working the previous six months. He was denied his visa because the stamp on his letter was smudged, and instead of discussing the impracticality and impossibility in any timely manner of getting another letter, he began shouting and cursing and stormed away. I turned to Eugénie and said, “keep a smile even if your frustrated”. When we explained our efforts to the man behind the desk, he asked with a sincere face, why we were traveling through Sudan. We answered sincerely, describing our travel, our projects, our ideas. He said, come back with $250 and two photos in the morning and swiftly shook our hands.

Finally: The last day we arrived, to the great delight of the entire staff, who greeted us with hugs and great smiles. The beautiful man chuckled and said, “you finished eh?”. We told him that we gave our paperwork and money (which had to be US Dollars printed after 2005!) and were told to come back at 3:00 pm. He assured us 1:00 was fine. When we came again, not only was Eugénie’s visa ready, but mine was as well! It was unclear because we had said our entry would be in the early part of January, but the visa was only valid till then. It took some explaining to we understood, that the visa in Cairo was just the period of time we had to enter Sudan, when we enter we will get a stamp; and the initial visa is one month following the stamp. All the regulars were there. We were given chocolate from a beautiful display, and we exchanged phone numbers with various workers who live in our neighborhood of Cairo. The deputy director gave us his phone number in case there are any problems getting into Sudan at the border, and he insisted that we need to extend the visa in Khartoum. We explained that we weren’t sure how long we would stay in Sudan, and it may not be necessary. He replied, “Oh, but when you see my country, you will see that you will never want to leave it!” With a big hug of assurance, we left to explore Cairo some more.

Pour obtenir un visa soudanais il faut être patient. Cela dit, il en sera surement de même pour de nombreux autres pays sur notre route.

Chronologie d’une quête.

1er jour L'ambassade du Soudan se trouve dans le quartier de Garden City en plein centre ville du Caire. Dans une ruelle ombragée se tient un cabanon peint aux couleurs du drapeau soudanais. Un garde bien armé patiente sereinement. L'entrée du lieu ressemble un peu à une porte de garage, seule une petite plaque dorée permet aux arabophones de savoir qu'ils sont arrivés au bon endroit. Il est encore tôt, le lieu est plutôt calme. Sur la gauche se tiennent trois guichets sur lesquels de vieux panneaux indiquant "passeport" ou "cashier" se décollent. De l’autre coté, des gens remplissent leurs feuilles volantes ou patientent en somnolant. Au fond de la pièce un grand fonctionnaire soudanais fort agréable nous accueille avec le sourire, il parle très bien anglais. Il nous renseigne sur les pièces à fournir pour accompagner une demande de visa, à savoir un formulaire dûment rempli, des lettres de nos ambassades respectives et 100 dollars chacun. Il ne nous explique pas ce que doivent mentionner les missives, ce n'est pas bien grave après tout, les ambassades française et américaine doivent bien savoir de quoi il s'agit. Mon visa pourra ainsi être fait sur le champ alors que le traitement du dossier de Seamus peut prendre plus de temps, peut être 2 ou 3 semaines, Inch'allah. Nous décidons de passer Noel au Caire. L'ambassade de France à Khartoum n'est pas facile à joindre, d'une ligne téléphonique à l'autre, je suis renvoyée vers différents fonctionnaires qui ne semblent pas bien comprendre ma requête. Après quatre tentatives je parle enfin à une personne du service des visas. L’aimable dame ne comprend pas non plus ma demande, elle m’explique que si je ne vis ni ne travaille au Soudan elle ne peut rien faire pour moi. Suis – je la première française à lui demander cela ? Oui. Coté américain les choses sont beaucoup plus simples, l'ambassade est fermée 5 jours pour cause de Thanksgiving, "rappelez dimanche monsieur".

2ème jour Quelques jours plus tard nous reprenons la route de l'ambassade du Soudan. Un autre fonctionnaire bien moins agréable et peu anglophile nous donne de nouvelles informations. Il n’est à présent plus nécessaire de fournir de lettre pour la demande du citoyen américain, mais il en faut quand même une pour la française. La belle affaire. Je décide donc de m'adresser aux autorités françaises du Caire mais à cette heure ci les bureaux sont fermés, l’accueil du public à lieu de 9h à 12h30.

3ème jour Le lendemain une employée de l’ambassade de France me donne les mêmes arguments déjà entendus à Khartoum, il n’est pas possible de recevoir de lettre. La lassitude commence à se faire sentir. Nous décidons de retourner vers les autorités soudanaises pour expliquer que je ne pourrai fournir de lettre. Nous découvrons assez vite que ce document n’est en fait pas indispensable, cette demande permet juste de décourager les moins coriaces, il parait que ça fonctionne. Il est 11h et la course commence, il nous faut trouver au plus vite 250 dollars en grosses coupures et deux photos d'identité. Un ami m'appelle entre temps pour me conseiller de fournir des coupures neuves, les billets émis avant 2005 pouvant être refusés. Après avoir visité quelques banques nous trouvons le guichet American Express qui peut changer nos traveller ’s cheques. Je demande au guichetier de trouver les billets les plus neufs et les plus beaux. C'est chose faite, nos 250 dollars datent de 2006. Nous trouvons ensuite un photographe. Dans une arrière pièce il me fait assoir et me tire le portrait. En quelques secondes son collègue assis à l’ordinateur m'enlève les moindres défauts et grains de beauté. De retour à l'ambassade du Soudan nous retrouvons quelques personnes. Certains patientent alors que d'autres s'agitent passeports à la main. Un archéologue russe est en colère, seule sa femme a reçu le visa. Il y a aussi un suisse qui tente d'obtenir le sésame pour travailler au Darfour. Mais, derrière le guichet plus personne ne répond. L’aimable fonctionnaire nous demande de revenir le lendemain à 10h, puis timide, il me demande mon prénom.

4ème jour 10h30, à l’ambassade. Notre travailleur suisse est là depuis presque une heure déjà. Ce matin c'est la cohue, peut être est à cause du weekend end et des vacances de l'Aïd qui s’en suivent ? Nous faisons signer nos dossiers bien préparés avant de retourner au premier guichet. Tout est en ordre, le fonctionnaire relie, tamponne et crayonne le tout avant de nous demander les dollars, il est impressionné par la qualité de nos billets verts. Ce dernier nous suggère de repasser à 15 heures, puis une autre personne nous dit de revenir à 14 heures ou plutôt à 13h, nous seront donc là à 13h30. Quelques heures plus tard, les empoignades et politesses reprennent de plus belle avec notre retour. Après 15 minutes d'attente dans la salle encore pleine de gens captivés par la télévision, l'employé anglophone nous fait signe de venir au guichet, il me montre les deux passeports, les deux visas sont prêts. Après vérification nous réalisons que la date d'entrée sur le territoire est fixée au jour même, soit le 4 décembre et la date d'expiration le 3 janvier 2009, soit un mois plus tard. Calmement nous expliquons que nous avions demandé une entrée le 10 janvier 2009, le responsable des passeports prend alors le temps de nous recevoir. Ce dernier nous explique que les dates mentionnées correspondent au temps laissé pour rejoindre le Soudan, une fois le passeport tamponné par les autorités, le visa d'une durée d'un mois entre en vigueur. Le responsable annote avec gentillesse sur les visas, "entrée possible jusqu'au 10 janvier 2009".

L'épisode touche à sa fin. Nous saluons les employés que nous connaissons désormais bien, l'un d’entre eux qui ne parle pas un mot d'anglais nous donne son numéro de téléphone. Nous repartons avec le sourire et quelques chocolats cordialement offerts par un membre de l'assemblée. Patience et amabilité sont les mots clés dans ce genre d’entreprise.

December 10, 2008

Slaughter Fest 2008 / L'Aid El-Kebir

(** GRAPHIC MATERIAL! / ATTENTION IMAGES VIOLENTES **)

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Monday the 8th of December was the start of Eid el-Kibir (the “big festival” in the Egyptian dialect, though also known as Eid al-Adha in other Arabian dialects meaning “festival of sacrifice”). Considered the most important celebration in Islam, it comes roughly seventy days after the end of the month of Ramadan in correspondence with the end of the hajj (pilgrimage to Mecca). It is a festival in remembrance of Abraham’s willingness to sacrifice his own son to Allah. Just as Allah intervened with Abraham, offering a ram in place of his son, it too is the tradition in Islam to have an animal slaughtered for the feast (usually a sheep, but may be a cow, camel, or goat). The city shook with nervous excitation for the weeks leading to the events of the next four days.

All persons must attend first prayers on the morning of Eid el-Kibir, usually in their finest clothing. Young and old women flooded the shopping centers the week before the festival for the newest styles and cuts. Men and young boys could be seen pulling bucking rams hastily from the trunks of their cars and from the tops of their bicycles, marked in pink paint to assure it was their choice from the flocks. Islamic law demands that every animal purchased must be sectioned into three even piles of meat: the first for the families which cannot afford sacrificial meat for the festival, the second for relatives, neighbors, and friends (many of whom are also invited to the communal feasts of each household), and the third to keep. This is an active ethical institution in Muslim teachings that encourages the community wealth as a priority. The animals sacrificed must be of a strict set of quality, age and health requirements according to Islamic law.

IMG_6768 It is the more than a festival of sacrifice and symbolism, but the embodiment of family and community strength, wealth, and sharing. For four days there are carousels in the streets and horses to ride for the children. There is dancing and eating and music and tom-foolery. Parents taking cell phone photographs of their children at play or in their new clothes. The neighbors of Lucile and Aymon offered the apartment one kilo of fresh sheep meat for the first dinner of the festival. It is a profitable time for local businesses as well as a content moment of pause and merriment.

I had been troubled preparing for the Eid el-Kabir, as to my own sensibilities regarding the killing of so many animals in the street. And as a vegetarian, how I would feel walking through the torrent streams of blood in the streets, the handprints of blood on the walls, cars, and faces (a symbol or good prosper and success), or to witness the murders themselves.

IMG_5788 Even before Monday, many markets filled their tables with the decapitated heads of sheep, the ankles and hooves of cows and sheep, rich arrangements of each categorical organ possible, and the fresh skins let to dry in the middle of every sidewalk. I had been told of the wild intoxication of energy that sometimes overtakes the crowds witnessing such esteemed sacrifices, and how the city can become a monochrome of red by the first day’s end. I walked the streets with Eugénie the night before, watching as each large animal was tied in preparation and wait.

The first morning I was up at 4:45 AM to record the first prayers at 5:00. The streets were empty, with the exception of a few children laughing and running with about with the overwhelming anticipation of many children I knew as a child awaiting Christmas morning. IMG_6636Silence is a charm to Cairo’s streets. The first prayers were slow to arrive, waiting on full families, and new clothing, and traffic. The prayers took place on the street just outside the apartment on Qalah Street. Hundreds of bodies tuning to the same string. The milieu was calm and temperate; quite in opposition to most mornings here. They ended in a thirty-seven minute chant, “Allah Akbar.”

Eugénie and I and Aymon, and another anthropologist friend Hossam ambled the deserted streets in the morning. Many of Cairo’s citizens travel to the Red Sea or to Alexandria for the holiday. The city felt reflective and somber in wake of it’s coming celebration. There were no screaming beasts and bellowing crowds in the early hours of the day. There was your occasional puddle of red and excrement, but it was a noiseless remnant, a stain deep in meditation and thoughtful of its symbol. The scent of blood was strong and heavy in the air. The tapestries hung in prolific waves of color throughout the streets, often meant as barriers to protect the hanging meat from the sunlight. Children had left their handprints of blood covering entire walls of local businesses, places of worship, and residential home fronts; the freshest being red, the early-risers already chapped shades of waxen black.

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Before noon, Eugénie and I headed in the direction of our beloved market of Sayeda Zeinab, where we had spent much time in the preceding days familiarizing and orientating ourselves with the vendors and streets. It was here we decided to focus our mid day energies, since the feast is served early in the afternoon, it was here that the freshest cuts would be made.

IMG_6558 The market rumbled and wailed with the voices of pushing pedestrians and hard working children carrying full live sheep on their backs. With the exception of the animal’s brains, which were usually flattened below our feet by the clumsiness of shoppers (or used in makeshift games of foot pass by the less prudent of the children - often for the benefit of the “white people” like ourselves), every tender scrap of the animals were for sale. I felt embarrassed as to my ignorance of biological matters, as local women shouted for bits of “???” with the ease of medical professionals. Just how does one chose the finest inner lining of the lower intestines of a camel, I’m not entirely sure. But they do indeed. I was expecting some exotified oriental scene from an Indiana Jones film, where men sucked the ends of live serpents down their throats like dangling tails of pasta, afterwards laughing at the disgust of the Western onlookers at bay, revealing their crude teeth and iniquitous character. But it was all very much like a French market to me, skilled professionals with great respect for a good product. Children too were curious as to where each part came from and how it was to be prepared.

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Above: Camel's feet / pieds de chameaux

IMG_6761The heads and feet of animals are boiled so that the fur can be scraped off with relative ease of a blunt blade turned sideways. With only a few hacks of a hatched, the square casing of the brain tumbles away, and the rest is sold for the delicacies of tongue cheek and ear. As each animal must be entirely drained of its blood before it is to be sold, it all looks generally very clean and without pest or stench.

The most difficult moments for me, and the gentle soul that I carry, was the spectacles of slaughter. Large gangles of singing/shouting ten-year-olds and their parents surrounding a large bull shouting “cut his throat”, drums in ecstatic assault, as Sabrir (“the most famous slaughterers in the quarter”) danced about like a Victorian charlatan with a handsome smile as he dexterously and efficiently swiped a large canyon in the throat, and the bull came tumbling after. We stood and watched as two more bulls, six sheep, and three gorgeous camels were quickly given the same joyous parting as the first. We stood nearly to our ankles in blood. The gang-like enthusiasm was an impression the likes of which I’ve never witnessed. I fought hard to understand that the symbol of the sacrifice was that of great humility to Allah as well, and was a prelude to the feast to follow. IMG_6794 I was pleasantly greeted by the celebrity Sabrir himself who graciously adorned me with a blood soaked kiss. My hominess was never more present. The copious fountains of blood which came from each animal was shocking, and many of the images Eugénie was able to capture were far too gratuitous to post here.

Soon afterwards, the streets were all but empty again as each family retreated to their homes for intimate celebration. Throughout the early evening were children at play in the streets, and music from parked cars providing an ambiance of cheer to the neighborhood. My trauma subsided quicker than expected, and the rest of the first evening was spent having slow promenades and meaningful conversations with others as to their relationships with the day, and their love of the teachings of the Prophet. Eid el-Kibir was in fact a smaller festival than it’s name suggested to me, but one with more affection and sentiments of family than had been suggested to me. Most of all, I was still quite content to be a vegetarian at the end of it.

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L’Aïd el-Kebir, la grande fête (عيد الكبير en langue arabe) aussi apellée  fête du sacrifice est la célébration la plus importante de l’islam. Selon le calendrier lunaire, cette année l’Aïd el-Kebir a lieu le 8 décembre 2008.

La date correspond avec la fin du hajj, le pélerinage à la Mecque, soit environ 70 jours après la fin du Ramadan. L’Aïd el-Kebir commémore la soumission d’Abraham à Hallah quand Abraham accepte de sacrifier son fils pour ce dernier. Alors que le père s’apprête à égorger son fils, Allah accepte d’éxécuter un mouton pour sauver le jeune. Le mouton devient alors le symbole du sacrifice.

IMG_6155 Plusieurs semaines avant le jour tant attendu la population prépare l’évènement. Les femmes achètent de nouveaux habits et du tissu utilisé pour décorer la tente dans laquelle va avoir lieu la célébration. La coutume veut que les familles musulmanes qui viennent parfois de loin pour se retrouver, sacrifient un mouton (un bélier ou même une vache si cette dernière en a les moyens). On se retrouve pour tuer l’udhiya, l’animal prévu à cet effet. La bête est alors égorgée, la tête tournée vers La Mecque. minature traditional celebration tent / tente de célébration miniature

Bien qu’il s’agisse d’un important événement religieux, l'Aïd El Kebir est une grande fête familiale et sociale au cours de laquelle le partage est essentiel. Ainsi, l’indigent qui ne peut acheter de viande se verra invité à partager le repas. Les amis, musulmans ou non, sont aussi conviés.

En attendant l’Aïd

IMG_6569 Quelques jours avant la fête l’effervescence se fait sentir au Caire. La veille, l’activité en ville est déjà intense. Sur les grandes rues du quartier de Sayeda Zeinab c’est déjà un peu l’Aïd. On gave les bêtes puis, on tranche, on coupe, on hache, on pend la viande et enfin, on attend le client. Les familles qui n’ont pas les moyens de s’offrir une bête sur patte commencent leur marché. Mon premier passage dans cette boucherie à ciel ouvert n’est pas franchement agréable, l’appareil photo est un peu en sommeil. La deuxième fois ça va mieux, il faut s’habituer, tout simplement.

Les stands sont souvent tenus par les femmes, les hommes étant occupés aux travaux d’égorgement et de découpage des grosses pièces. De grands plateaux cabossés présentent entrailles et têtes. Dans des bassines flottent les intestins translucides soigneusement lavés à la main. Des pièces de viande pendent à des crochets. Les pattes des bêtes sont grattées au couteau pour retirer tous les poils, des chaussons de chameaux trainent partout sur le sol. IMG_6365 Parfois, dans un coin de caniveau macèrent toutes sortes de restes non commestibles et des os non identifiables, l’odeur devient alors vite insoutenable. Dans une ruelle, une fillette joue avec des cornes de bélier. Plus loin, un jeune garçon attend patiemment derrière son stand, ses queues de vaches sont envahies de mouches. Des camionnettes traversent la rue boueuse avec à leur bord des vaches encore vivantes qui manquent de chavirer à chaque instant. Alors que deux adolescents pavanent fièrement avec un mouton sur le dos, un chauffeur de taxi peine à sortir deux énormes bêtes de son coffre. A certains endroits la musique envahie les rues et excite la foule, un homme surgit alors en hurlant, son couteau sanguinolent tendu vers le ciel. Certains stands proposent le contenu d’une ou deux bêtes alors que d’autres sont de vrai supermarchés vers lesquels la foule se rue. On marchante et on crie fort. Puis, le vacarme diminue, nous revoilà sur un marché aux légumes. Parci parla des bêtes attendent tranquillement au milieu des feuilles de chou.

IMG_6777 Le sang envahi l’air mais l’odeur n’est pas aussi forte que je l’aurai imaginé, la viande est encore trop fraîche. Mais où va couler tout ce sang ? Les falques vont-elles sécher au soleil pour devenir poussière ? La vague va-t-elle envahir le quartier pour finir dans le Nil ? Mystère du Caire. Voir un tel déchainement de violence est assez troublant. Mais ce jour tant attendu soulève tellement de ferveur et de joie que tout cela devient passionnant, je redoute seulement la lame tranchante du couteau prête à réaliser son forfait.

5 heures du matin, le muezzin ouvre la fête

La journée commence tôt aujourd’hui. A 5 heures du matin, le muezzin récite sa première prière. La veille la rue a été vidée de ses voitures et des tapis verts au couleur de l’islam ont pris la place. Dans la fraîcheur matinale, quatre adolescents jouent sur les tapis avant de faire une sieste religieuse. Le stand du marchand de foul a lui aussi été condamné. Les hommes commencent à se rendre à la mosquée et, quand cette dernière est pleine, on s’installe sur les tapis dehors. A 6 heures le jour se lève à peine et la rue est encore calme, seuls quelques hommes prient en silence. Une heure plus tard il ne reste plus de place sur les tapis, les hauts parleurs installés à l’extérieur de la mosquée diffusent des chants lancinants. A présent, des centaines de personnes reprennent en cœur les paroles du sheikh doublées par celles d’un enfant. Un bébé tente aussi de suivre le rythme, au premier Allah Akbar, il décroche et gazouille. Puis, la foule se dissoue dans les ruelles aux alentours, on range alors les tapis et la circulation reprend lentement.

IMG_6757 La ville est déserte, la circulation presque nulle, c’est agréable de ne pas avoir à regarder deux fois à gauche et trois fois à droite avant de traverser la route. Les égyptiens ont coutume de quitter la ville pendant l’Aïd pour se rendre sur la Mer Rouge où à Alexandrie. Dans une rue, une gouttière laisse tomber des flots de sang venus d’un toit. Une flaque ne tarde pas à envahir l’espace. Nous avancons vers le marché de Sayeda Zeinab que nous commençons à bien connaitre. Une grande partie des animaux sont morts, on s’active alors au découpage. Les bouchers armés de leurs longs couteaux et de leurs bottes blanches maculées de sang tranchent en rythme, du sang coule partout le long des billots de bois. Il est encore tôt et pourtant certains stands sont déjà vides. Dans l’ombre un homme accumule les peaux de bêtes encore chaudes, il rachète ces dernières aux passants. La marchandise finira sûrement dans le quartier des tanneurs situé juste derrière.

La danse des chameaux

La veille trois chameaux dormaient, tranquillement installés sur une place près de chez nous. Nous passons au moment où c’est à leur tour d’être sacrifié. Un abattoir en plein air à été aménagé pour l’occasion. Déjà au loin on peut entendre la foule bouillonner. Sabrir, le tueur est très connu dans le quartier, il vient de saigner une vache et, glorieux il lève son couteau, la foule l’acclame. IMG_6771 Les enfants sont partout, debout sur les voitures pour suivre la scène de près. La vache met quelques minutes à mourir, un sbire balaye alors les entrailles encore fumantes. Le spectacle continu. Le son d’un tambour retenti et la foule reprend en coeurs « Sabrir coupe lui la gorge ». C’est alors au premier chameau d’entrer en scène, un groupe de six hommes tente de le mettre debout. On lui fait boire une carafe d’eau et le tueur lui acène un grand coup de lame dans le bas de la gorge. La bête ne réagit pas, elle reste là passible, la gorge ouverte. Au deuxième coup elle tente de se lever et chute, la foule fait alors un bond en arrière pour éviter les jets de sang. IMG_6808 Le flot est impressionnant, la bête met plusieurs minutes à se vider, elle tombe alors sur le sol et agonise lentement dans une marre de sang et d’excrément. Le tueur maculé de rouge vif fait alors le tour de l’assemblée pour serrer des mains et donner des accolades, il s’approche de Seamus – ce que je redoutai, et lui sert le bras. Un deuxième chameau s’écroule inerte à coté du premier. Des soubresauts nerveux agitent son corps encore quelques minutes. Les enfants pataugent pieds nus, fous de joie dans cette sordide mixture malodorante. De l’autre coté de la boucherie on commence à dépecer et à découper les bêtes. A la fin de la chaine le client heureux part avec des sacs en plastiques bien remplis et sanguinolents. Une fois les trois chameaux morts, la circulation reprend, une voiture manque de rouler sur une tête qu’un passant tente péniblement de sortir de la route. L’euphorie est passée, la foule se dirige à présent vers la cuisine.

Une fois rentrés à la maison on tape à la porte, une jeune fille voilée me tend un gros sac de viande encore chaude, c’est une voisine qui nous offre une part de sa vache. Notre hôte Aymon est ravi, il va enfin pouvoir cuisiner ce mouton bourguignon dont il rêve depuis quelques jours. L’esprit encore dans les entrailles, je penserai au festin un peu plus tard.

La fête de l’Aïd rime aussi avec début des vacances. Les enfants sont alors partout dans les rues. Dans chaque quartier ont été installées de petites fêtes foraines. Les petits tourbillonnent sur des balançoires qui grincent en rythme. Puis, tout le monde s’entasse sur une charettes tirée par un âne, c’est parti pour un tour de quartier à toute allure en chantant en coeur.

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December 8, 2008

Reflections on small livelihoods / Vivre au Caire

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The winter falls upon this city, though not as it has done in other cities I have lived (for lunch today, Eugénie and I ate a grand salad with delicious fresh local tomatoes that tasted the harvests of August). Even still, December through February are assuredly months of mildness and calm. The sun sets just after five o'clock in the afternoon; there is a familiar briskness in the evening and morning hours; the pomegranates are smaller, and the oranges less orange; the temperature hardly reaches above 55-60°F during the days and the dryness is assuredly more bearable. These are pleasant shifts in the atmosphere for those of us here who are biologically prepared for the harsh survival of winter, for it tricks us into pausing our nature somewhere near the climax of summer, near the intimate conclusions of sandy affairs and the reticent approval of promises to ourselves for career, for family, for cause. It feels to me, as a temporary entity, as if there has been allotted to me meteorological permission to engorge in endless reflection. Or perhaps this is itself a symptom of travel.

These softening's of nature only highlight further the miasmic ailments of Cairo's industrial endeavors, and its indifference to make policy changes which benefit the livelihoods of Cairo's nearly twenty-million inhabitants. IMG_5492One needs only to swipe the inside of their nostrils, as I now do after a days gentle stroll along the Nile, with a classic white cotton q-tip to see the deleterious affects of pollution over the course of what would be ones lifetime as a Cairene. Rates of childhood asthma and various cancers are needlessly astounding. The ecstatically inspired pallets of cloth de-saturate to a milky spread of grey as the sun sets in Cairo, fighting mid descent to cut through the malaise of black fumes on low horizon. Though the city does, from time to time, fine or temporarily shut down the industries which have been publicly scolded as the most prevalently toxic, it ignores entirely it's millions of cars driving with no muffler, yellow smoke bellowing from underneath, and drawing the trail of it's path with one chemical or another through the leaks in it's rusted belly. There are reasons that Cairo has become the one of the most polluted cities in the world.

IMG_6129 Early anthropologists and voyagers delighted in the rich aromas each street of Cairo offered. I am delighted to become more attuned with this sense of smell which before, i often overlooked. The ways fruits swell with aroma in the sun. How shisha's calm incense transcends by association, simply walking through their clouds. While there are your many splendid perfumes of spice and infused flowers, they can often overwhelm one to the point of disgust as the smells of gasoline, smoke, pollution, and animal excrement's soak the nasals throughout a day. Even still, Cairo can awaken your experiential potential as a nose bearing being. The livelihood of Cairo often begins in the body.

May my body be but a temple of creation; shall my ears be the gates and vestibules to the source.

I seek to sort, through my developing library of “sonicological” findings and documentations, the generally ceaseless noise from the sources of identifiable sound. Blessed be the sheep in the traffic jam, and all praise to the muezzin in the marketplace. These things which place the ears in a contextualized listening situation amidst the chaos of white. It has a different addiction than I had expected, that is, to stop listening my ears become tired and in need of stimulation. IMG_6452Here, the more I focus and train to hear as a microphone, the more energetic and special each moment becomes. The softer even sound appears, like small strings stretched tautly across a room so that you cannot pass without breaking into the space. It was difficult to understand at first why nearly all cars honk their horns as often as possible: to express annoyance, to express happiness, to follow the music’s beat bellowing from their loud but incapable speaker systems, to respond to the other cars honking, to "express through memorable action as a testament to their own existences as 'being', and, as one who can act, as a being of human experience". But it is also an act of community.  The communal acknowledgment that each is in the same situation as his neighboring car. The way some old women scream in melodramatic, sustained frequencies in the street, sometimes even to the confusion of the other inhabitants of the neighborhood. IMG_6572 But that song too is an expression of communal despair. It is the sonic relationship that is shared with the spiritual, of the muezzins. I remember being in Sarajevo, listening from the top of the hills all the thousands of muezzins, unaided by speakers or microphones, swirling like a storm within the sharp half-eggshell of mountain tops which holds the echoes to a firm yolk within. How the muezzins here have the same potential of being integrally positive sounds to the city, but are too often under the direction of hacking shisha addicts just out of bed, with little to no sense of tonal accord, over expensive looking sound systems which are barely competitive with a child's paper megaphone (with regard to both clarity of voice and roundness of timbre). But still, they are expressions of how the community shares in sound. How noise in the streets connects everyone who bares witness, to the same experiential happening and memoire (regardless of their interpretations of it). This is an invaluable lesson in listening for a young composer like myself.

Below: Public water gourds for drinking / fontaines publiques

IMG_6449 This is the vibrant life of Cairo. There are blessed moments of serenity and calm. Moments when all passerby's seem to be moving in step with each other, silently. Moments when the soft reminisces of old friends over coffee seems to fill the street with a warm concerto accentuated by the rumbling water of their shisha pipes. There is such tenderness between the people who pass each other everyday. There are moments when it seems there isn't a single light on in the city. These too are the characters which embodies this place. I feel great affirmation from the writers of the past who wrote of this place, but their experience was not my own. Their Cairo did not have the modernity it does today to round it's exotifying effects. But they also didn't have the opportunity to witness the plethora of portable cell phone rings chiming like Cagean symphonies of sample, media, and intendable action. They didn't have laser light shows and projections in the small back alleys preparing the children for the festival of Eid al-Adha. It is a different interactivity, this Cairo, but one which encourages a reconsideration of its conversation with the past.

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De décembre à février c'est aussi l’hiver en Egypte. Il fait bon, entre 15 et 25 degrés, le climat est définitivement moins sec et chaud qu’en été. Il fait nuit très tôt, vers 17h30, une légère fraicheur se pose alors sur la ville. Malgré ce climat agréable la pollution est envahissante. Le soir, à la tombée du jour il n’est pas rare d’apercevoir de gros nuages gris ou rougeâtres au loin sur l’horizon. C’est à cause du sable venu du désert disent certains ! Même si cela est en partie vrai, il ne faut pas oublier que les millions de véhicules qui circulent chaque jour dans la ville aggravent le problème. Les nombreuses industries lourdes installées à la périphérie de la mégalopole sont aussi mises en cause. Ainsi, il y a quelques années le gouvernement a dû fermer certaines usines le temps de chasser le trop plein de nuages toxiques.

IMG_5536 Selon certaines études, passer une journée à respirer l’air du Caire reviendrait à fumer un paquet de cigarettes. Si vous ajoutez à cela quelques chichas quotidiennes, le bilan pulmonaire est sombre. Le Caire serait la ville la plus polluée au monde après Mexico. Mais, des personnes ayant vécu à Mexico ont tendance à ne pas être d’accord avec ce classement. Une chose est sûre, vivre au Caire n’est pas ce qui se fait de mieux pour la santé.

La pollution sonore est une autre nuisance importante. Les Egyptiens aiment le bruit. Le klaxon est l’outil indispensable du bon chauffeur, sur la route il faut se faire entendre, même si vous êtes seul, klaxonner est essentiel. Toutes les sonorités et les tonalités sont utilisées, du vieux système enraillé à la sirène de Police. Les sifflements sont aussi très appréciés des cyclistes. Pour attirer le chaland ou tout simplement pour discuter, les vendeurs crient plus fort les uns que les autres. Radios et télévisions reprennent les chansons et rythmes à la mode en coeur. L’instant suprême intervient lorsque les appels à la prière se mêlent aux hurlements des ramasseurs de poubelles et des voisines en colère. Des miliers de sons enrobent alors la ville et vous plongent dans un état second où plus rien n’est perceptible. De temps en temps le calme revient au bout d’une ruelle calme, seul le frémissement des chichas et les claquetis des joueurs de dominos percent le silence.

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Le Caire est une ville sale mais il y a bien pire. Nombreux sont les habitants et les enfants à vider leurs poubelles dans les rues. Alors que les animaux errants servent d’équarisseurs, les marchands de légumes nourrissent leurs bêtes avec les restes organiques du jour. Parfois un feu illumine une ruelle sombre, les amoncellements de déchets partent alors en fumée. Au Caire, les détritus ne polluent pas bien longtemps le sol.

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November 30, 2008

Dinner's Ready! / à Table !

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Egyptians tend to eat 3 times a day. Lunch usually comes around 4:00-5:00 pm and dinner is closer to 10:00 pm. The dietary restrictions of haram and allowances of halal in Islamic homes has had a long history of interpretation. Whilst most contemporary Sunni and Shia sects agree on the present beliefs as to the intentions of Allah on this subject, you can find differences in certain Sufist and other less populous sects.

A general rule of thumb from the hadith regarding meat follows that an animal whom is carnivorous, whom eats insects, or whom "creeps without ears" (reptilians) are forbidden. As are (from various sources including the Koran) animals with hoofs (except camels), animals who eat their own feces, and pigs. In order for the meat that is allowed to be "pure" to Muslims, it must be slaughtered in accord to the rules for halal. The animal must be killed with as little pain and as quickly as possible (usually a quick slit of it's jugular artery renders the animal unconscious within seconds, and the blood must be drained from the animal entirely before it is to be consumed (blood, as in Judaism, is interpreted as an essence of life). While most Muslims interpret alcohol as forbidden, the Koran only specifies wine and so is also debated in some sectarian homes.

foul Most mornings here in Egypt, I eat ful, normally a grilled pita (eish baladi) filled with cooked brown fava beans, tahini or olive oil, vegetables lemon and hot peppers. Though many Egyptians describe it as "a rock in the stomach" (a good preparation for fasting during Ramadan), it's quite a refreshing morning delight.

Above: preparation of ful / Préparation du ful

Dinner tends to be much softer consisting of a soft sauce "coal" mixed with rice and vegetables, barley, noodles or lentils, with a variety of salads (lots of chick peas included). Egyptian cuisine, despite how those living here would describe it, is immensely vegetarian/vegan friendly. The philosophy of food was very connected to that which was from the ground, as well as the prices of meat being higher, there is a healthy variety for animal friendly sorts. Eggplants, zucchini, tomatoes, carrots, fresh herbs, yams, and all sorts of beans are found fresh all year round on almost every street corner.

Thirsty anyone?

  • IMG_5443Tea (chai) and the Turkish coffee (hawa) are both national past-times at the small cafés and shisha bars. The tea is brewed according to the taste; chai kocheri is a strong earthy loose tea, and if you don't specify you will end up with a lipton tea bag looking at everyone else's glass in envy. Coffee may be ziada (very sweet), masbouth (medium) or saada (without sugar).
  • Fresh fruit juices are sold all over the city (mango, guava, pomegranate, pears, cactus fruit, sugar cane, etc). The "lee-moon" or lemon juice is also very popular at most cafés.
  • Karkadé is an infusion of hibiscus petals which can be served cold or warm.
  • Sahlab is a mixture of warm milk, shaved coconut, nuts, cinnamon, sesame seeds and spices.

Other specialties:

  • IMG_5729Hummus: chick pea puree scented with the tahini (sesame cream flavored with lemon).
  • Dolma: stuffed vine leaves (usually vegetarian).
  • Babaghanouss: mashed eggplant with oil, vinegar and Tahina.
  • Kochari: specialty rice, pasta, and lentils interspursed with fried onions and tomato sauce.
  • Molokhia: soup made of molokhia (corchorus/jute mallow) which has the slimy texture of seaweed or okra when cooked, mixed with garlic and pieces of meat (chicken, lamb, rabbit).
  • Maachi vegetables stuffed with meat and rice.
  • Kebab: skewed lamb served with parsley.
  • Stuffed pigeons.
  • Kofta: minced meat balls.

Desserts :

  • The baklava: laminated diamond-shaped, almond paste, sugar and honey.
  • Harissa: semolina cake.
  • Konafa: pastry cream sprinkled with angel hair.

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Les Egyptiens mangent en général 3 fois par jour. Le déjeuner étant pris à 16-17 heures et le dîner à 22 heures. Le foul, une purée de fèves et d'oignons parfumée à l'ail, au citron et au cumin est la base du petit déjeuner.

IMG_5188 Les règles de pureté et d'impuré sont écrites dans les textes sacrés. Tout ce qui est halâl est propre à la consommation. Au contraire, ce qui est harâm est considéré comme impure. Selon les règles de l'Islam, la consommation d'animaux carnivores (chat, chien) et insectivores est proscrite. L'animal doit être mis à mort de manière conforme aux règles de la religion (égorgement qui vide l'animal de son sang). Toutes les préparations à base de produits sanguins sont interdites. La consommation d'alcool est elle aussi prohibée. Les vendeurs de nourriture ambulants sont présents à chaque coin de rue. Falafels, mais grillés et graines en tout genre, patates douces sur le feu, sont consommés tout au long de la journée.

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Pour commencer le repas,

  • Houmous, purée de pois chiches parfumée à la tahina (crème de sésame au citron)
  • Dolma, feuilles de vignes farcies
  • Babaghanouss, aubergines écrasées avec huile, vinaigre et tahina

IMG_5727Les spécialités égyptiennes,

  • Le kochari, spécialité à base de riz, de pâtes, de lentilles parsemé
    d'oignons frits et de sauce tomate.
  • La molokhia, soupe gluante à base de feuilles du même nom (sorte d'épinards) et aromatisée à l'ail. On peut y ajouter de la viande (poulet, agneau ou lapin).
  • Maachis, légumes farcis à la viande


Les viandes,

Les Egyptiens consomment beaucoup de produits carnés, il est ainsi courant de commander une livre de viande au restaurant. Le poulet et le mouton sont très utilisés. La viande souvent grillée est accompagnée d'une salade avec tomate, oignons et concombre, la salata baladi.

  • Kebâb, brochettes d'agneau servies sur du persil.
  • Kofta, boulettes de viande hachée.
  • Le pigeon farçi est aussi très apprécié.

Les desserts,

Les Egyptiens aiment le sucre sous toutes ses formes: miel, mélasse…. Les pâtisseries et autres gâteaux sont donc très appréciés.

  • La baklawa, feuilletés en forme de losange, de pâte d'amande, de sucre et de miel.
  • Harissa, gâteau de semoule.
  • Konafa, pâtisserie à la crème parsemée de cheveux d'anges.

Les boissons,
  • Le thé, chai, et le café à la turque, qawa, sont les boissons nationales. Le thé kocheri est un thé noir en vrac meilleur que le Lipton Yellow très diffusé. Les boissons chaudes peuvent être ziâda (très sucré), masbouth (moyen) ou saâda (sans sucre).
  • Les jus de fruit, se vendent partout et varient en fonction des saisons (mangue, goyave, grenade, figues de barbarie).
  • Le lamoun ou jus de citron est très consommé en été.
  • On trouve d'autres boissons très populaires tel que le karkadé, décoction de pétales d'hibiscus (froid ou chaud selon les saisons), le sahlab, un mélange de lait chaud, de noix de coco râpée, de noix, de cannelle, de sésame et d'épices.

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