I think Khartoum is a city which no travel pamphlet or journal could aptly do justice in a synopsis, but can only be understood with careful internalization of it's subtle character in person. Forming the junction of the Blue and White Niles, the three larger regions include Omdurman to the North-West, Khartoum North to the North-East, and everything else below Souq Al-Arabi (including Khartoum 2 and 3, Amarat, Sanjana, and all new extensions). The suburbs in recent years have spread and sprouted like a well-watered fungus and have inspired great efforts of roadwork to keep up with the ever increasing speed the distances create. The same could be said for the slums.
City center is bouqueted with gorgeous homes and gardens, usually well guarded and barb-wired off. Tuti Island, floating between all quarters of the city, is still an agricultural village covered in simple mud-huts and grey foxes. The beaches are havens for the youth and couples to gather and watch the Chinese hotels and meta-modern architecture bloom in it's periphery. The Libyan Tower is but a small representation of the future esteems of this very modern city filled with very traditional values. Plantations of limes and mangoes perfume the Island. It truly is a place of vivid tranquility in the city. Tuti bridge to the mainland will soon be inaugurated, a bad omen for the people aware of how real estate entrepreneurs are already salivating on the side-lines. It may be soon that Tuti will lose something too precious to replace.
Khartoum is the symbol of a city in transition. The new constructions and high-tech billboards fill in all the gaps normally left for sky. The city has dozens of universities and colleges, on each street corner rest the gangling, flirtatious groups of students waiting for the bus. Although the greenery of Sudan is at best a date palm surrounded by yellow grass and sand, Khartoum is a relatively clean city. In the evening, many sweepers come out on the streets to be paid a citizens wage by the local offices. Compared to many African cities, where the heaps of trash and odors are considered charming, Khartoum makes strong efforts to build a city it's people can admire and enjoy. There are of course, such as large holes in the ground leading to the sewers and electrical piping on every corner where unfinished roadwork has been forgotten as new work has taken precedence, certain problematic elements in the city (particularly for the elderly and disabled persons residing there). But on a whole, it is one of the more pleasant cities I've had the opportunity to explore. As elsewhere in Sudan, the streets of Khartoum are occupied by small merchants. The glamorous tea-ladies are the most numerous and most appreciated. The morning and afternoon, when the heat prevents any activity, they are taken over by the men of the neighborhood. There are also vendors of seeds, cookies, cigarettes and shoe shiners among others. Since alcohol is prohibited, the social needs of most Sudanese prefer the company of tea drinkers to fulfill them. Khartoum has no real issues security, crime and certainly not violence. Walking in the darkest alley at night is just as enjoyable as the well lit avenues of the day.
Khartoum est une ville suprenante. Construite à la jonction des Nil Bleu et Blanc elle comprend trois grandes zones. Omdurman (au Nord Ouest), Khartoum Nord et le long du Nil l'ancien centre ville Souq Al-Arabi. Le Sud est composé des nouvelles extensions 1, 2 et 3 de Khartoum. La ville s'étend à une vitesse suprenante, ces dernières années les nouveaux quartiers ont poussé comme des champignons dans les périphéries. Il en est de même pour les bidonvilles. Dans les beaux quartiers fleurissent de grandes maisons bien gardées et serties de barbelés. Au centre du Nil la grande île de Tuti est habitée par des paysans qui labourent leurs terres et vivent dans de petites huttes. Le week end, les plages de l'île sont occupées par des groupes de jeunes venus, pastèques à la main, se baigner dans les eaux marronâtres du fleuve. Les plantations de citrons verts et de mangues parfument l'île, espace de tranquillité en plein centre ville. Un pont reliant Tuti au continent va bientôt être inauguré, mauvais présage pour les habitants conscients des vues des entrepreneurs immobilier sur ces terres stratégiques. Mais, il est malheureusement trop tard pour faire marche arrière.
Khartoum est le symbole d'une ville en mouvement. Les nouveaux bâtiments et les grues s'élèvent partout dans le ciel. L'immense tour lybienne bleutée construite il y a peu illustre parfaitement cette modernité galopante. Les entrepreneurs chinois sont ici les rois, les grands panneaux présentant des centres d'affaire futuristes parsèment les espaces encore vides. Le long du Nil n'est malheursement pas vraiment aménagé pour la promenade, des dizaines de ministères, dont l'impressionnant Ministère des Ministères occupent le quartier, il est d'ailleurs impossible d'y rester immobile plus d'une seconde, sous peine d'entendre retentir le sifflet d'un policier au loin. Les vieux bâtiments du centre tombent parfois en ruine, mais, mieux vaut ne pas les entretenir et attendre l'écroulement, l'espace sera surement racheté à bon prix.
La ville compte des dizaines d'universités et de collèges, à chaque coin de rue on rencontre des groupes d'étudiants attendant le bus, livres sous le bras et main dans la main. Comme partout au Soudan, les rues de Khartoum sont occupés par de petits marchands. Les faiseuses de thé sont les plus nombreuses mais aussi les plus appréciées. Le matin et l'après midi, quand la chaleur empêche toute activité, elles sont prises d'assaut par les hommes du quartier. On trouve aussi des vendeurs de graines et de cigarettes à l'unité, entre autre.
Même si la conscience écologique des soudanais est au mieux inexistante, Khartoum est une ville relativement propre. Le soir, les nombreux balayeurs envahissent les rues. Evidemment tout n'est pas parfait, mais comparé à d'autre villes africaines, les tas d'immondices et les odeurs nauséabondes sont légères. Souvent, de très grands trous dans le sol servent de poubelles et de piège pour les marcheurs de nuit. Les grandes rues de Khartoum sont toutes bitumées mais parfois imparfaites, dos d'ânes et autre déformations sont assez fréquentes et ralentissement alors la circulation. Vivre à Khartoum est très agréable à un détail près, la chaleur. En hiver, la température dépasse facilement 35 degrés. Mieux vaut ne pas imaginer les sommets atteints en été.
Non, vraiment ne soyez pas étonné, faites moi confiance. Le Soudan est un pays extrèmement calme et Khartoum, une capitale très sûre. Marcher le soir ne pose aucun problème, les dangeureux jenjawids sont rares dans la région. Même au coeur de la nuit, déambuler dans les ruelles au son d'une mosquée reste un instant magique.