Far from Hurghada and it's frothy-mouthed hotels, there is the exuberant city of Cairo; a city not uprooted every five days, as is Hurghada, as they planes pass each other the economic torches of ever-replenished tourists. Cairo is a city of memory. It carries with it the knowledge that no matter how long you stayed, it would never forget where you came from. Between the two cities, there is only desert, a few megalith resorts, crops of shiny windmills at rest, and the occasional post of unfinished barracks guarding the sea-side frontier.
We are staying in Cairo with two magnificent anthropological researchers, friends of Eugenie, who live in the cities center near the old Abdin Palace. Lucile and Aymon have been living and studying here for a number of years already. The quarter's ambiance is a strew with booksellers, shoe-shiners, dominoes players, shisha smokers, and impressive herds of sheep. The constancy of sound acts as a sharp exercise for my dulled listening skills: between the languages/dialects, urban congestion, and often dusty storms of the street-dwellers noise, I must learn again to decipher what is usable sound and what is not. There is a particular local music to the building of metal basins, but crowded markets often bare the universality of timbre that fails to explain itself clearly on recording. With a number of new ideas and projects begun, I am alive with excitement in this most gracious city.
Vers le Caire
La route entre Hurghada et le Caire traverse le désert. De temps en temps surgissent au milieu de nulle part des cités champignons, paradis pour touristes. Tout autour s'étendent des kilomètres de désert. Des bâtiments abandonnés ou peut-être en construction sont dispersés sur le chemin. La route est parfaitement neuve pour le plaisir des bus, des campings cars et des patrouilles de police.
Plus au nord les champs d'éoliennes investissent les lieux, par centaines elles s'étendent sur le sable et se gonflent du vent très puissant de la région. La route bifurque avant Suez pour s'avancer vers le Caire.
Seamus and Lucile smoking shisha
Welcome to Cairo
Après 6 heures de bus nous voilà à l'entrée de la ville. La porte du Caire annonce la couleur de ce qui nous attend. A 17 heures de longues rangées de voitures patientent déjà. Le bus arrive dans les beaux quartiers du nord, près d'Héliopolis l'un de ces faubourgs construits loin du centre ville que les nouveaux riches fuient. Dans les alentours on roule en Porche. Les beaux hôtels et les concessionnaires se succèdent. De grandes publicités pour des marques de bières décorent les longues avenues embouteillées.
Nous sommes attendus chez nos hôtes Lucile et Aymon, de brillants chercheurs en anthropologie vivants en plein centre ville. Sharia (rue) Qawala plus exactement, près du Palais Abdin, ancien haut lieu de la monarchie délaissé depuis longtemps. Le quartier est très populaire, des vendeurs de fruits ambulants et des cireurs de chaussures s'activent alors que les fumeurs de chichas attablés jouent aux dominos. Le bruit ne cesse jamais dans la ville, le silence est un concept inexistant. Les Cairotes aiment affirmer leur présence en faisant du bruit, à coup de paroles ou de klaxons, le plus bruyant a gagné. Le très zélé cheikh du quartier aime quant à lui célébrer la prière avec de longs et virulents prêches qui percent la nuit et réveillent les dormeurs.
Au Caire la vie ne cesse jamais.