June 10, 2009

Everyone loves their Ma’Tattoo! / En matatu Simone !

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Everyone loves their Ma’Tattoo! 

There is a king of the roads in Nairobi, and its name is “matatu”. Whether you are crossing town for a meeting, on your way home from a long day at the office, going to middle school in the morning, returning from the pub, or even trying to get out of town for some peace and quiet, you will have to put up with the ear-shattering, body shaking, nerve pinching thrill ride on the cities only means of public transportation. In theory, a matatu is simply a privately owned van or bus which follows strict routes and adheres to a traffic dependent price range to get you from point A to point B. But that theory was concocted before the days of “Pimp My Ride,” “Jackass,” and “XXX” hit the screens.

Though a matatu can be a minibus or bus, particularly when crossing long distances or if you are lucky enough to find an officially registered matatu (of which there are few in the city), most are gutted out vans which are grotesquely altered to make them the most talked about on a route. Most of these vans cram between fourteen and eighteen passengers (maybe more with children on parents laps) plus a driver and one-three workers who mostly (and quite acrobatically) hang out of the exterior of the vehicle while it barrels maniacally over street, dirt, track and field shouting the route and price to pedestrians in their path.

A matatu follows a general route usually marked by a small sheet of paper or wood displayed inside the vehicles windshield. For example:

to reach the city center from Umoja, you can either pay (time dependent) between KSH 30-50 on the matatu 36-60 route, or you can take the matatu 17 to Haruma Estate for KSH 20 and switch to the matatu 46 for another KSH 20. Or, if you prefer to be in the south side of the city but don’t want to pay KSH 50 during rush hours, you can take the matatu 36-60 to Dunhoolm roundabout for KSH 10 and switch to the matatu 33 for only KSH 20. For an even cheaper option, you can walk through the market from Umoja to Buruburu 2 and take matatu 10 for always KSH 20.

Knowing as many routes to get where you need to go in the city and what each route is like at the different times of the day (traffic-wise and price) will save your day in Nairobi. The good news is, matatu hopping is one of the cities favorite games, so most people you ask will have no trouble getting you in the best direction.

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Today most matatus are fully covered on their outsides with graffiti of celebrities such as Alicia Keyes, Barack Obama, Lil John or Osama Bin Laden and neon lights wired to flash in careful choreography with their stereos. Their insides also are temples to celebrity faces, flashy bumper-sticker-esque catch-phrases (such as “Pump up the volume”, “How’s my driving?”, or “Yes We Can”) and disco lights. The dangerous volume of music (usually hip hop, reggae or gospel) is often accompanied with large flat screen televisions with sexy music videos or even muted films being intercepted by enormous satellite dishes welded to the tops of the vans.

In one of those rare official matatus, you will receive a printed ticket with price of your ride and the workers will be wearing a dark wine uniform and vest. There is no need in a matatu to have your money ready, since once the worker decides to take your money, you will simply be poked on your shoulder by a passenger who was poked by another who was poked by another by the worker. You can then hand your money in a parade about the matatu, and your change will reach you by much the same means. One thing for certain, most matatus are making enough by driving fast and overloading the vehicle that they don’t ever try to rip people off (so no need to keep looking back for your change, it’s coming!). And even though for sixty years the fare never exceeded KSH 3, today you should be surprised to find any ride inside the cities limits for more than KSH 60-70.

The horns of matatus often bare an equally original song or rhythm, though there is a current fight against noise pollution stemming from the city council aimed at raking in the excesses of all kinds matatus have trended in recent years. Despite the wish of the council to stop unofficial matatus from operating, most police prefer a KSH 800 per vehicle than regulate their operations. On Friday nights, matatus entering the center are each stopped and checked, one after the other, and large wads of money exchanged are your quickest hopes to getting to your destination the quickest. But with the popularity (and necessity) of this truly indigenous mode of travel, I doubt that these payoffs will slow down traffic in Nairobi anytime soon.

En matatu Simone !

Même si des centaines de véhicules en tout genre circulent aux quatre coins des rues de Nairobi, les matatus restent les maîtres incontestés de la route. Un matatu est un véhicule privé qui fait office de transport public, c'est le moyen de transport quotidien le plus utilisé dans le pays. Il peut prendre la forme d'un minibus de 14 places ou d'un camion avec cabine séparée où le passager s’installe à coté du chauffeur. Ce dernier est toujours assisté d'un crieur public qui sait se faire entendre en hurlant et en tapant sur ce qu'il trouve pour annoncer l'arrivée du véhicule. Il ne quitte jamais sa petite pancarte en bois ornée d'un chiffre qui annonce son itinéraire. Cet acrobate accroché à la porte coulissante laissée ouverte est aussi là pour délicatement taper sur l'épaule des passagers : la collecte du prix de la course va commencer. Les billets sont alors délicatement pliés dans le sens de la longueur et placés entre l'index et le majeur, les pièces finissent quand à elles dans le creux de la main.

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Les matatus ne sont pas des véhicules comme les autres, ils doivent avant tout se faire remarquer et entendre. Armés de systèmes sonores et d'enceintes d'une puissance à vous couper le souffle, tous rivalisent les uns contre les autres. Il est ainsi dangereux de s'assoir au premier rang où, deux, voire trois hauts parleurs déchargent leurs flots directement dans vos oreilles, ce qui peut se révéler douloureux en cas de trafic. La grande majorité des matatus diffusent du hip-hop, mais, quand le matériel est trop usé, la musique devient un simple grésillement insupportable. Personne ne se plaint et les vieilles dames n'ont pas de mal à somnoler. Pour en rajouter dans la tendance bling-bling, les matatus les plus branchés sont équipés d'écrans diffusant les clips vidéo de leurs chansons préférées. Certains ont des antennes et des paraboles bien en vue sur le toit. Montres et chaines en or, casquettes de travers avec en fond des filles en bikini lavant des voitures, les mauvaises vidéos intitulées "Gangsta Grill II" s'enchainent et se ressemblent. Parfois, un matatu offre de la musique plus calme, de tristes chansons d'amour à l'eau de rose, on entend même parler d'un matatu diffusant les chansons des films de Walt Disney, scandale dans le milieu ! Aucun matatu ne ressemble à un autre, les graffitis, les autocollants et autres messages publics font de chaque matatu un véhicule unique. Les couleurs sont souvent criardes et des stars en tout genre sont représentées sur les carrosseries. Même si il est parfois difficile de les reconnaitre, ces vulgaires peintures tentent de représenter Beyoncé ou Alicia Keyes. Ben Laden et Obama sont aussi très appréciés des artistes taggeurs.

Dans les années 60, le prix de la course ne dépassait pas 3 shillings, aujourd'hui cela varie en fonction des véhicules et des heures de passage. Entre 6 heures et 10 heures du matin heure de pointe, tous les fourgons sont pleins et les prix augmentent, la course entre la périphérie et le centre coûte alors 50 khs. Le véhicule suivant en demandera peut être 70, il partira donc souvent vide. Dans l'après midi la même course coûte 20 khs et prend quelques minutes, mais, il faut faire vite, vers 16 heures, à la sortie des bureaux la cohue est de retour et des files entières de passagers attendent sur la bas coté le passage de leur véhicule. Alors que Nairobi est réputée pour sa circulation monstrueuse à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, le matatu lui n'a pas peur du trafic. Il double, roule à contre sens et sur le bas côté, le matatu se faufile comme un serpent de mer orné d'un klaxon. C'est aussi un peu pour cela qu'à Nairobi on aime le matatu, grâce à lui vous n'arriverez pas aussi en retard qu'avec un bus ou un véhicule privé. Une loi récemment votée vise à réduire les nuisances sonores qui polluent la ville, les matatus se sont sentis désignés, ce qui est normal quand on entend le vacarme qu'ils sèment derrière eux. Depuis quelques semaines le volume de la musique diminue progressivement, on tente de s'habituer, mais, cela n'empêchera jamais le rabatteur de crier plus fort que le voisin.

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